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Bonjour , bienvenue chez CAMELEON RECORDS, division de VINYL VIDI VICI RECORDS, le but étant de represser
des vinyles déjà édités mais introuvables ou trop onéreux. Punk, hard, garage, new-wave, folk, soul, seule l'écoute prédomine
dans le choix.

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28ème référence, TONY SHERIDAN

 

Tony Sheridan (de son vrai nom  Andrew Esmond Sheridan McGinnity) est né le 21 mai 1940 à Norwich (Norfolk) et mort le 16 février 2013 à Hambourg,. Il est un guitariste et chanteur anglais, surtout connu pour sa collaboration avec les Beatles à leurs débuts.

SOLD OUT / ÉPUISÉ


SOLD OUT / ÉPUISÉ

Dès l'âge de sept ans, poussé par ses parents, Tony Sheridan s'intéresse à la musique classique et apprend le violon. Il commence également à jouer de la guitare, et en 1956 forme son premier groupe. En 1958, à l'âge de 18 ans, on le voit jouer de la guitare à la BBC. On lui propose alors un contrat pour jouer au Top Ten Club à Hambourg, en  Allemagne.

Tony Sheridan performs live at the Kaiserkeller in Hamburg, Germany in 1960. L-R Iain Hines (piano) Colin Milander (bass) Tony Sheridan (Guitar). Picture : Colin Crawley

 

Entre 1960 et 1963, Tony se fait accompagner par différents groupes — l'un d'entre eux étant les Beatles de passage à Hambourg. Le groupe était alors composé de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Pete Best. Quand Bert Kaempfert, le célèbre producteur indépendant de Polydor, les voit sur scène, il leur suggère d'enregistrer ensemble. Lorsque leur premier 45 tours My Bonnie/When the Saints Go Marching In, publié le 23 octobre 1961 (le 5 janvier 1962 pour le Royaume-Uni), atteint la 5e place dans les hit-parades, le label Polydor réalise l'album My Bonnie, par Tony Sheridan, où le nom des Beatles apparaît en petit sur la face arrière de la pochette. En 1967, déçu du peu de notoriété que lui avait apporté son expérience avec les Beatles, Sheridan qui se sentait concerné par la guerre du Viêt Nam, décide de jouer pour les troupes alliées, mais l'un des membres de son groupe est tué ; l'Agence Reuters avait même annoncé que Sheridan lui-même était mort : pour sa participation en faveur des troupes alliées, Sheridan fut nommé Capitaine honoraire de l'Armée américaine. Dans les années 1970, il dirige un programme de blues à la radio. En 1978, Sheridan joue au Star Club qui vient de rouvrir. Le 13 août 2002, il sort l'album Vagabond, une compilation de ses anciennes chansons. Tony Sheridan a vécu ses dernières années avec sa femme Anna au nord de Hambourg, où il meurt le 16 février 2013 à l'âge de 72 ans. (Wikipédia)

Cette célèbre pochette, dite des "autos tamponneuses", doit son surnom au cliché qui en orne le recto. C'est une photo de Tony Sheridan prise par Astrid Kirchherr en automne 1961 à Hambourg, au Heiligengeistfeld ("Champ du Saint-Esprit"), lors des festivités du Herbst Dom. A noter un petit clin d'œil à la France, matérialisé par les drapeaux tricolores fixés en haut des mâts de chacune des autos-tamponneuses. Il est intéressant de préciser qu'au début des années 1960, le twist avait un certain succès dans notre pays, comme en témoigne les trois rappels commerciaux présentés au verso de la pochette, ainsi que la mention 'Mister Twist' qui accompagne le nom de Tony Sheridan. Cette dernière fait allusion à la mention 'Twist', qui figure sur le recto de la seconde pochette illustrée du single allemand "My Bonnie". Voir ici toute l'histoire (http://virtuabeatlesmusic.blogspot.fr/2010/10/polydor-21914-mister-twist-tony-sheridan.html).

 

Backsleeve reissue

 

Labels reissue

 

 

Interview donnée à Paris Match en Novembre 2011

HAMBOURG :

Quelqu'un m'a dit, peut-être Dieu, que je devais me rendre à Hambourg pour jouer de la musique authentique, vivante, faire entendre des guitares, de la basse et de la batterie, car les Allemands ne connaissaient pas le rock. Après onze années sous la coupe d'Hitler, ils avaient pris du retard au niveau du développement musical, la créativité avait été bridée sous les nazis. Avec le recul, je me dis que quelqu'un devait faire s'atteler à cette tâche, réveiller les gens et communiquer avec la jeunesse pour leur dire que étions sommes tous du même bord. J'avais 20 ans, et le public de jeunes qui nous écoutait nous ressemblait, et en avait ras le bol du passé, de la guerre. Notre message c'était: écoutez du rock'n'roll, dansez, célébrons la vie ! J'étais parti pour deux mois et je suis toujours là. Certains de mes amis, comme Vince Taylor, avait choisi Paris, ça aurait pu être ma destination. Hambourg n'était pas sexe, drogue et rock'n'roll. C'était juste rock'n'roll, rock'n'roll, rock'n'roll. Les rares drogues qui étaient disponibles, c'étaient juste des pillules pour vous maintenir évéillé, parce que nous jouions tous les soirs, pendant de longues heures, c'était inhumain. Le week-end, on pouvait aller jusqu'à jouer dix heures dans la soirée. La grande chance d'être à Hambourg, ce n'était pas tant le sexe, la drogue et le rock'n'roll, mais l'opportunité de jouer aussi longtemps qu'on le souhaitait, jouer de la musique follement, en faisant des erreurs, oubliant les paroles, de répéter sur scène. C'était le seul endroit au monde où il était possible de jouer toute la nuit, chaque soir de la semaine, ce qui était impossible en Amérique, en Angleterre comme en France. J'étais un provincial, de Norfolk, une petite ville vraiment conservatrice. Le fossé n'était pas si grand entre Hambourg et Norfolk. J'en avais déjà vu assez dans ma jeune vie (prostitution, etc). Aujourd'hui, Hambourg est considéré comme la ville du diable, de l'argent, du sexe. A l'époque, c'était d'abord une vie de pêcheurs qui allaient dépenser leur argent en ville, d'une certaine façon, c'était presque une ville romantique.

Publicity photo of Tony Sheridan used for the picture sleeve of the German Polydor issue of My Bonnie in 1961 Above right - The Beatles (L-R, George, Pete, John and Paul) aka The Beat Bothers take a break from a lunch-time session outside The Cavern Club, Liverpool circa July 1961...
thanks to http://www.capitol6000.com/mybonnie50th.html . + First press from Germany, cat. 24673 Polydor 1961.

 

LES BEATLES :

Je suis arrivé en juin 1960, eux en août. On ne s'était pas rencontrés alors. Mais quelques mois plus tard, on s'est rencontrés dans un club de strip-tease. J'allais bientôt jouer au Top Ten, je ne jouais dans ce club de strip-tease que pour passer le temps, gagner un peu d'argent. Et ils sont pointés avec des bottes de cowboy, avec leur jeans enfoncés dedans, ce qui était vraiment un truc ridicule et stupide à faire. Avec leur veste en jean, ils ressemblaient à un croisement de James Dean, d'Elvis et de Marlon Brandon.

   

 

Je me suis dit : ne m'approchez-pas, ne me regardez pas par pitié ! Mais en même temps, j'ai tout de suite eu le sentiment que nous faisions partie de la même famille. Nous avions la même mentalité, partagions le même amour, je dirais même plus, la même obsession pour cette musique qui est le rock. Ils me faisaient aussi un peu peur avec leur horrible accent de Liverpool (il imite: aww fucking aww fuck this, fuck that). Moi qui venais d'une ville conservatrice… mais eux aussi étaient conservateurs d'une certaine façon: ils avaient fréquenté de bonnes écoles où ils portaient l'uniforme, ils étaient sauvages bien sûr, mais pas tant que ça. Nous avions beaucoup de choses en commun. Et un jour, un mec du Top Ten m'a demandé si je m'imagineais jouer avec ces gars venus de Liverpool, car ils aimeraient jouer avec moi. La question n'était pas d'être le King, d'être meilleur que les autres, mais d'être reconnu en tant que tel, et de vivre de ma musique. J'étais un fanatique. J'ai accepté la proposition, en demandant de me rappeler le nom de ce groupe qui voulait jouer avec moi. "Beatles ? Quel drôle de nom ! Qui a eu cette idée saugrenue ? – John Lennon… – Nous nous appelions auparavant les Jets, du nom de la bande dans West Side Story.

The Beatles with Neil Aspinall, road manager, futur Apple director.

 

PREMIER CONCERT :

Au Top Ten. Nous avons joué ensemble quatre à cinq mois, chaque soir, vivant sous le toit du club, sans lumière, sans eau, dans des lits de camp, c'était un peu comme dans la légion étrangère ! Parfois, nous étions très imbibés de bière et nous devions dévaler les quatre étages pour aller vomir. Mais fondamentalement, ce qui nous intéressait, c'est d'être créatifs. Nous étions dans la situation idéale pour l'être, à cause de toutes ces longues heures que nous avions devant nous. Nous avions fini par nous lasser de copier les autres sans cesse, de reprendre les anciens morceaux d'Elvis, de Buddy Holly. Au départ, nous copiions, nous jouions de la musique de seconde main, mais à Hambourg, nous avons eu l'occasion de mettre en œuvre nos propres idées et d'improviser comme les joueurs de jazz et de blues en Amérique. Nous avons commencé à faire comme eux. Les Beatles étaient d'ailleurs un groupe de rhythm'n'blues, avant de devenir clean, de changer leur image. Ça a été le jour et la nuit. Un jour ils ressemblaient à des gars normaux, jouant de la musique normale, et le jour d'après, ils ont peigné leur cheveux, se sont habillés en costumes propres, saluant poliment le public… c'était l'influence d'Epstein. Moi, je suis quelqu'un de sauvage, comme Vince Taylor, avec des blousons de cuir.

Concert at Top Ten

JEU DE SCENE ET COUPS DE POING :

Nous n'avions pas de professeur. Nous avions à apprendre chacun l'un de l'autre. Si nous avions vécu aux USA, nous aurions été sous l'influence des musiciens noirs, comme Elvis et ses congénères. En Angleterre, nous avions rien de tel sur quoi nous appuyer, à part les disques ennuyeux que nous copiions. Nous avons donc commencé à In-ven-ter, ce qui a été un pas énorme. Sans cette situation, il n'y aurait jamais eu de Beatles, ni de scène anglaise. Hambourg a été une sorte d'académie pour les musiciens anglais qui ont été remués par cette atmosphère de créativité, et lorsqu'ils sont rentrés chez eux, ils ont proposé quelque chose de nouveau et frais, et c'est devenu l'«invasion britannique», pas seulement les Beatles… Jimi Hendrix, qui vivait à l'époque en Angleterre, était allé à Hambourg. Il avait eu des professeurs de guitare blues, mais il a appartenu à cette invasion anglaise. Personne ne pouvait imaginer la suite, la seule chose que nous voulions, c'était d'arriver à entrer en studio pour faire un disque, notre disque. C'était un sentiment de fierté. La naissance de leur premier album s'est aussi faite avec moi. C'était le destin ! Et s'il y a un grand ordonateur dans le Ciel, qui a arrangé tout ça, alors il avait beaucoup d'humour ! Et il y a eu beaucoup de sang. Chaque soir, on entendait le son des coups de poing, des mâchoires qui se brisent, crac…

JOHN LENNON, VIOLENT ? :

Non, il faisait semblant d'être un dur, alors qu'il était tendre comme du beurre ! Nous étions tous des tendres à l'intérieur, mais à l'extérieur, le message que l'on donnait était: «ne me cherchez pas d'embrouilles, qu'est-ce que vous avez à nous regarder de travers ? Allez-vous faire foutre !» On se comportait comme dans un film, dont on aurait été les héros. John et Paul se faisaient leurs propres films, nous avions des egos énormes, débordants, mais nous étions embarqués sur la même galère (aventure) et nous fonctionnions bien ensemble. Nos premiers enregistrements ne sont pas représentatifs de ce que nous jouions sur scène. Nous produisions des choses formidables sur scène, avec des harmonies des Everly Brothers mais aussi de nouvelles harmonies, nous interprétions "Georgia On my Mind" de Ray Charles, beaucoup de balades et beaucoup de musique noire (les Beatles étaient de très bons musiciens de R&B), chaque jour un peu plus noire. Notre idole c'était Ray Charles, pas Elvis, qui était seulement l'idole de nos 16 ans. Plus tard, à la fin des années 50, on a découvert Ray Charles et "What I'd say", qui était accepté et considéré comme un inovateur dans le monde du jazz américain. Nous l'avons aussi un peu copié.

 

John Lennon, George Harrison, Pete Best, Paul McCartney and Stuart Sutcliffe

PETE BEST :

Hier, j'ai dit ce que je pensais au frère de Pete. La simple réponse à toute cette controverse autour de Pete est que l'espace d'un certain temps, il a joué un rôle important dans le développement des Beatles, jusqu'au moment où il devait partir, pour laisser place à l'arrivée de Ringo, car sans Ringo, il n'y aurait pas eu les Beatles. Il devait partir (il était écrit qu'il), libérer la place pour Ringo, après pouvaient naître les Beatles, pas avant. C'est une explication très simple mais terriblement vraie. C'est ce que je ressens. Les Beatles étaient enfin au complet avec Ringo. Quoi que vous pensiez de son style de batteur, il était l'homme qu'il fallait, pas Pete. En d'autres mots, Pete s'est sacrifié. Bien sûr, il était en colère, se demandait pourquoi ils lui avaient fait cette crasse. Ça, c'est la version superficielle. Je ne crois pas que ce soit à moi de lui dire, il est très amer. Si vous regardez la vérité en face, ça a été un honneur pour lui de préparer le chemin pour Ringo. Pete a été l'homme qu'il leur fallait pendant un temps, puis ça n'a plus été le cas. Il devait partir. Je pense que c'est même un peu plus complexe: il n'a même pas essayer de progresser, car sinon, il serait resté encore plus longtemps au sein du groupe, et retardé l'arrivée de Ringo, ce qui n'aurait pas été bien. La façon dont il est parti n'était pas juste, mais le moment où cela s'est produit l'était. Ringo jouait avec mon groupe avant d'être un Beatles, pendant plusieurs mois. Je l'ai réveillé ! Je lui dit "Nom de dieu, Ringo, joue un putain de Backbeat (rythme, temps faible), car il battait comme tous ces batteurs de Liverpool, qui étaient tous mauvais, merdiques, car ils étaient incapables de jouer de la façon dont un batteur de rock'n'roll devait jouer. Ils étaient tous à côté de la plaque. J'ai dit à Ringo d'arrêter de regarder sa montre sur scène, mais de me donner le tempo, le rythme de base. Il a changé la pulsation de mon groupe. Avec le recul, c'est facile d'analyser ce qui s'est passé.

Tony Sheridan, right, with John Lennon, center, and George Harrison in Germany, about 1960. Credit Ellen Piel - K & K/Redferns

 

LES PREMIERS TUBES :

La musique des premiers temps de Beatles, "Please Please Me", "Love Me Do", c'était, et ça reste encore pour moi, de la merde. "She loves you yeah yeah yeah! Je me demandais, mais c'est quoi ça ? Evidemment, ils ont été obligés d'en passer par là pour entrouvir la porte du succès, ils ont dû faire semblants d'être propres sur eux , les drogues étaient cachées , Bob Dylan fumait une tonne d'herbe. Il était très important pour les médias qu'ils aient une image clean, de groupe éduqué. Ils n'étaient pas idiots, contrairement à beaucoup d'autres groupes. Ils ont dû faire quelques compromis, mais pas si longtemps. Après ils sont redevenus sauvages et psychédéliques, avec le LSD. Nous avons tous fait ça. Timothy Leary les avait qualifiés de mutants, je trouve ça intéressant parce qu'effectivement, on n'a jamais connu de groupe pareil auparavant. Ils ont amené la musique à un niveau totalement nouveau et inconnu. Même Leonard Bernstein avait déclaré que leur musique durerait aussi longtemps que celle de Mozart.

DERNIER SOUVENIR :

En 1964, j'ai été invité en Australie car un de mes disques était classé au hit-parade, je suis me suis envolé de Londres, via Hambourg, à bord d'un BOAC (British Overseas Airways Corporation)– Quand Mac Cartney chante Back in the USSR, c'est BOAC – et quand je suis monté, les Beatles étaient déjà dans l'avion, il y avait Epstein, pas Ringo (il était malade) mais un autre batteur en remplacement, qui avait déjà joué pour moi. On s'est assis, on a trinqué, fumé de la dope sans que personne ne s'en inquiète, car personne n'avait idée de ce qu'on fumait, il y avait une odeur d'herbe dans l'avion. C'est la dernière fois que je les ai vus ensemble, même si après j'ai revu Paul, ou George. Ça a été une bonne expérience et un long voyage!

Tony Sheridan 1996, Hamburg. (Crédits : K & K Ulf Kruger OHG)

 

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