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Bonjour , bienvenue chez CAMELEON RECORDS, le but étant de represser
des vinyles déjà édités mais introuvables ou trop onéreux. Punk, hard, garage, Cold, new-wave, folk, soul, seule l'écoute prédomine
dans le choix.

Hello, welcome to Cameleon Records, whose goal is to reissue previously published LPs , but not found or too expensive. Punk, hard, garage, new wave, soul, folk .... just listen dominant in the choice.

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SOLD OUT

90ème référence, MONARCHS

 

Christophe Bresard nous raconte :

LYON AVRIL 1980 - Sortie en France de QUADROPHENIA, adaptation pour le cinéma de l’opéra-rock éponyme des WHO sorti en 1973 qui retraçait les grandes lignes de la sous culture mod (pour modernist) dans l’Angleterre de 1964. Au delà des errances juvéniles entre Londres et Brighton du héros (on dira plutôt anti-héros) et sa bande scooterisée, c’est avant tout un sacré coup de projecteur sur cette époque et l’avènement d’une nouvelle gé-géneration, son style de vie et sa musique. 
Le mouvement mod, typiquement britannique, n’ayant pour ainsi dire jamais traversé la Manche, ici en France, à moins de suivre de près Paul Weller qui avec THE JAM, se voit endosser un peu contraint et forcé l’héritage, c’est une vraie découverte. La presse rock parle même d’un revival de l’autre coté du channel provoqué par la sortie du film. Pour Jean Michel Franceries (alias James) et Christophe Bresard, à la recherche de nouveaux projets musicaux, Il est temps d’aller vérifier la rumeur.
Les années 60 ça leur parle. Christophe a eu la chance de profiter très tôt de la discothèque impressionnante d’un jeune oncle pour dégrossir tout ça. Avant d’être membres en 78 avec James, d’AFTO puis de SAFETY, deux des premières formations punks sur Lyon, ils ont fait leurs gammes dans des groupes de lycée sur  des reprises punk rock et sixties. Leur pote Cyril Deluermoz se joint à eux pour le voyage. Cyril est membre du groupe RAISON PURE, et comme eux c’est un habitué de Londres. L’été suivant, ils embarquent tous les trois sur le ferry-boat pour aller prendre le pouls de la vieille dame du rock.

Paru dans Salut Les Copains, 1965.


LONDRES ÉTÉ 1980- Elle fait bien son âge la vieille dame et l’examen du pouls est sans appel. Les BPM sont en chute libre. Ce qu’on pressentait depuis un moment se vérifie, le soufflé punk est clairement retombé. On dirait que les kids ont appris à jouer (était-ce bien utile ?) et la plupart des groupes lorgnent désormais vers ce fourre-tout « New Wave » moins réducteur, que quelques éditorialistes cinéphiles tentent d’imposer depuis un moment. Sur les ondes, l’énergie brute des années 77/78 a disparu, moins de guitares, et de plus en plus de synthétiseurs... Tout ça ne présage rien de bon. 
Même constat en ville. On croise toujours pas mal de punks, Ils se sont même réunis pour se faire entendre quelques semaines plus tôt lors d’une grande marche, mais on sent bien que le cœur n’y est plus. La parenthèse enchantée des seventies se referme, une nouvelle décennie commence avec Thatcher qui siffle la fin de la récréation... 
Des nouvelles tribus battent désormais le pavé, elles ont beau se multiplier, on ne voit rien de bien nouveau... Faute de toujours se réinventer, cette ville a l’art de recycler avec plus ou moins de bonheur les grandes périodes de son passé. Comme si la dame, lassée de jouer les jeunettes en Perfecto, avait décidé de retourner à sa vieille garde-robe... Ici on remonte les rues comme on remonte le temps. On commence à croiser les premiers « gothiques » dans leurs poses dandy-zombies entre ALICE COOPER et Comte Dracula et ces « nouveaux romantiques » dont on a vaguement parlé en France qui laissent un peu perplexe avec ce mélange improbable de BOWIE période Berlin et... Bowie période Glam... Tout aussi improbable, le look « rude boys » qu’on voit de plus en plus, mélange sixties/skinhead, moitié noir, moitié blanc comme ce damier qui symbolise le retour en force du ska. 

 

Et puis les mods... Ils sont bien là. Eux on les entend avant de les voir, avec ces équipées sauvages de scooters customisés qui convergent le soir vers Soho. 
Par endroit, de véritables scènes du film s’offrent à leurs yeux. La rumeur était bien exacte, ici le truc a vraiment pris. Et chez les mods, pas de compromis sur l’apparence, pas de look hybride, les anciens vous regardent et on respecte les codes de l’époque au bouton de manchette près. Contrairement aux punks, ce sont de gros consommateurs de mode et c’est les boutiquiers de Kensington et Carnaby street qui se frottent les mains. On a ressorti dans l’urgence tous les standards du London Look, costumes cigarettes trois boutons, parkas US, Clark’s, Bowling shoes... Chez les marchands de cycles, on flaire aussi la bonne soupe et on rapatrie d’Inde ou d’Espagne, le Lambretta 200, modèle fétiche entre tous, qu’on ne fabrique plus ici depuis un bon moment. 
Tout cela est fort sympathique, mais la musique dans tout ça ? Les trois frenchies n’oublient pas qu’ils sont quand même venus pour ça, et curieusement c’est chez les disquaires qu’on s’est montré le moins réactif. Comme il se doit, le prix des originaux est monté en flèche, mais pour le reste...  Les gros labels commencent tout juste à rééditer leurs groupes phares de l’époque, quant aux nouveaux groupes estampillés mods, les CHORDS, PURPLE HEARTS, LAMBRETTAS, MERTON PARKAS... ils les trouvent plutôt décevants.

« Time For Action » le premier single de SECRET AFFAIR sonnait comme un hymne, mais dans l’ensemble, pas vraiment de groupes ni de titres porteurs. THE JAM ne peut pas porter ça à lui tout seul. Sans une scène musicale à la hauteur, ce mouvement risque de ne pas aller plus loin qu’un sympathique et éphémère revival. Le son général est powerpop et rappelle clairement la bande à Weller, avec une petite touche Soul TAMLA MOTOWN, ce qui est raccord avec les origines certes, mais on est loin de la sauvagerie des WHO qui avait séduit les jeunes punks qu’ils sont toujours.
Depuis 1964, « You Really Got Me » des KINKS ou « The Witch » des SONICS, considérés aujourd’hui comme les premiers titres protopunk, on sait que punk et sixties ne sont pas incompatibles. Les deux mots réunis sont même devenu un genre à part entière, au regard des scènes Garage Rock aux US, et Freakbeat au Royaume-Uni à partir de 1965, dont la démarche (technique frustre, son brutal et utilisation massive de la pédale Fuzz..) n’est pas sans rappeler le credo punk de 1977. Tous ces groupes, dont la plupart n’ont laissé qu’un ou deux singles quasi introuvables aujourd’hui, on commence tout juste à les découvrir grâce à quelques collectionneurs qui ont réuni  tout ça en compilations pour un public plus large. C’est d’abord NUGGETS dès 1972, vite épuisée puis rééditée avec l’avènement du punk rock (terme qu’on peut lire d’ailleurs pour la première fois dans les notes de l’album original). Elle aura inspiré toutes une génération de musiciens. La série PEBBLES démarrée en 1978, va encore plus loin dans ses recherches, et va vite devenir la référence ultime pour tous les amateurs de Garage Rock US.
 

 

 

C’est en complétant cette série dans une boutique de Camden Town que le patron d’un air complice, leur sort de sous le comptoir une petite merveille : L’album « Distorsions » de THE LITTER sorti en 1967 sur un petit label de Minneapolis, une vraie rareté. On comprend vite qu’il s’agit d’un bootleg, l’aspect est un peu cheap, mais le prix est très correct, et le son dégoulinant de fuzz est bien là. Emballez, c’est pesé, voilà qui va faire quelques jaloux sur Lyon... Ce n’est que deux ans plus tard que la première réédition officielle verra le jour chez les français d’EVA records. Cocorico !
Le séjour se poursuit par un week-end à Brighton. C’était pas prévu, mais un groupe de mods avec qui ils sympathisent leur propose de se joindre à eux. Un gros rassemblement est prévu là-bas avec au programme des festivités un fight contre... Les skinheads locaux, l’ennemi désigné depuis l’extinction de l’espèce rocker... Après un temps d’hésitation, ils décident de les suivre, en se promettant d’observer la stricte neutralité des casques bleus dans cette nouvelle guerre tribale qui ne les concerne en rien. Le rendez-vous est pris deux jours plus tard à Victoria, où toute une joyeuse troupe saute dans le train pour rejoindre le front. 
Première constatation, ils sont très jeunes, 16 ans de moyenne d’âge, et les frenchies avec leur presque 20 ans font figure de vétérans. Beaucoup d’anciens punks, quelques anciens skinheads, et beaucoup d’anciens rien du tout qui n’ont pas plus de 14 ans... Traditionnel échange de badge où Cyril fait fureur avec ses badges de RAISON PURE... En discutant un peu, on se rend vite compte que la musique n’est pas essentielle pour eux. Elle fait partie du décorum, mais pas plus que leur scooter ou leur dernière chemise Ben Sherman. Ils se pressent à chaque concert d’un groupe mod, histoire de se réunir, mais connaissent tout juste les SMALL FACES... Enfin, pour ceux qu’ils ont rencontrés. Chez les mods, c’est une chose entendue, tout est affaire de style, de « Way of life » et  voir ces mômes relancer le Swinging London dans l’Angleterre de Thatcher, a quelque chose de touchant. C’est pas gagné...

 

Arrivée à destination, toute l’infanterie saute du train direction le bord de mer où la jonction se fait avec la cavalerie déjà sur place. Des centaines de scooters rutilent de chromes sous le maigre soleil du Sussex. Très impressionnant. On est plus que jamais dans le film. Mais... petit couac dans le scénario... il n’y a pas l'ombre d’un ennemi. Rien. Le désert des tartares. Pas plus de skinheads en ville que de cheveux sur leur crâne... Devant la véritable armée qui vient de débarquer, ils ont sans doute préféré rester sagement chez eux. Alors on se fait un peu la voix. Le cri de guerre « We are the mods !» a du s’entendre jusqu’à Margate ce jour là. S’en suit de joyeuses beuveries sur les terrasses et une partie de cache-cache avec la police locale qui tente en vain de disperser tout ça. Un peu lassés par ces bêtises, les frenchies s’esquivent et partent à la découverte de la ville qui n’a pas dû trop changer depuis 1964. Le Grand Hôtel est toujours là, mais pas de Sting devant... Sur la plage, les transats sont bien alignés, et au bout de la jetée il y toujours moyen de s’alléger de sa monnaie dans les « Coin Pushers ». Curiosité tout de même, toutes ces boutiques de memorabilia mod. Ici on vend des cocardes de la RAF, comme d’autres à Paris vendraient des tours Eiffel miniatures... Soirée concert avec leurs nouveaux amis, des groupes locaux, rien de terrible, puis retour à Londres le lendemain. 
Pas beaucoup de concerts intéressants cette année, c’était pas la bonne semaine. Ils finissent quand même le séjour avec un gig un peu poussif des PRETTY THINGS au Marquee. Très peu de mods, mais ça ils s’y attendaient. Cyril tente une interview pour son fanzine de PHIL MAY, qui s’avère un peu laborieuse vu l’état d’ébriété avancé du chanteur... Retour à LYON, les valises pleines de son, quelques fringues qui vont avec, et une idée un peu plus précise sur leur nouveau projet de groupe.

Affiche de 1981

LYON PRINTEMPS 81 - « Personne ne touche à mon ampli ! » C’est sur cette injonction de James que débute la première répète de MONARCHS. Lui même prend des gants pour déplacer son Twin Reverb et il ne touche plus aux réglages depuis un mois. Depuis que CHUCK BERRY himeself ! le maître de son maître KEITH RICHARDS  a du jouer dessus, un soir de concert à Lyon où  le sien avait lâché. « Chuck quoi ! Un peu de respect les gars ! » Avec Christophe au chant, ils embarquent dans l’aventure trois vieilles connaissances : un ancien d’AFTO Jean Girard (basse) et les deux frères Pascal (batterie) et Dominique Michel (guitare). C’est dans leur sous-sol qu’ils ont emménagé. Tous les cinq se connaissent du lycée où comme il a été dit, un premier groupe s’était formé en 1977 autour de reprises des STONES, KINKS, MC5, RAMONES, CLASH, WIRE... ils ont entre 18 et 20 ans et aimeraient bien mélanger tout ça pour voir ce que ça donne. Lassés des reprises en anglais au sein d’AFTO dont le seul concert aura été la première partie de MARIE ET LES GARÇONS au Rock’n’Roll Mops, James et Christophe avaient pendant quelques temps rejoint SAFETY du lycée voisin qui montait un répertoire punk en français, et qui surtout tournait régulièrement. Ce groupe s’étant séparé, c’est tout naturellement qu’ils se sont tournés vers leurs vieux potes pour monter ce nouveau projet. Jean a été à bonne école avec sa sœur aînée Marie Girard qui tient la batterie depuis des années chez MARIE ET LES GARÇONS, et son frère Philippe (Phylos) Girard, bassiste d’ELECTRIC CALLAS, deux des groupes qui comptent à Lyon.

Concert MONARCHS avec Cyril Deluermoz (lunettes), ex-RAISON PURE.

Flexi split 7'' de  SAFETY & DIALYX édité en 1979 / EP 7'' SAFETY live 1979, édité en 2018 / EP promo RAISON PURE & AFFECTION PLACE édité en 2018.


Quant aux frérots, multi-instrumentistes de talent, fans de reggae, de BOWIE comme de punk, ils sont capables de jouer à peu près tout et devraient apporter la technique qu’ils leur manquaient un peu jusque-là. Autre nouveauté, tous les cinq sont capables de chanter, ce qui offre des perspectives de chœurs non négligeable quand on veut s’attaquer aux sixties. Le choix de la langue est vite expédié, ce sera l’anglais, comme les DOGS, la référence garage rock en France, qui les ont particulièrement impressionnés lors de leur passage à Lyon. Sans trop se creuser la tête non plus, le nom MONARCHS est vite adopté. Ça claque bien, juste ce qu’il faut de megalo, et c’est raccord avec ce qu’ils veulent faire. Pour se faire la main, ils s’attaquent d’emblée à deux monuments mods, « I Can’t Explain » et « My Generation » des WHO. Deux titres qui resteront jusqu’au bout dans leur répertoire, impossibles à supprimer avec les premiers mods lyonnais qui commenceront à les suivre et les réclameront à chaque concert. Mais pour l’instant, aucun concert n’est prévu. Ils comptent bien cette fois prendre le temps de travailler et présenter un set solide et cohérent. Chose qu’ils n’avaient  pu faire avec les formations précédentes, pressés par les événements et l’axiome punk qui autorisait à peu près tout à n’importe qui voulant s’exprimer. Le local est grand, et c’est  les répétitions qui tournent parfois en concerts privés avec ceux qui viennent y assister. Entre les nombreux frères et sœurs de Pascal et Dominique, tous leurs amis, ceux du groupe et les curieux de passage qu’on connaît à peine, c’est un va-et-vient permanent dans cette maison fort accueillante baptisée « Le Point Du Jour » du nom du quartier. «Le Jour De Pointe » aurait sans doute été mieux adapté au lieu...


Le répertoire s’étoffe avec entre autres « Midnight To Six Man » (PRETTY THINGS) « Just Your Way Of Loving » (THE SMOKE) « Good Times » (EASYBEATS) et leur trouvaille londonienne « Soul Searchin’ » (THE LITTER) dont ils déchiffrent les paroles comme ils peuvent. Aucun d’eux ne maîtrisant l’accent de Minneapolis, ça finit dans un joyeux yaourt qui fera bien l’affaire. Ils se mettent aussi à la composition et enregistrent leurs premiers titres avec les moyens du bord... un vieux magneto à bande et un boîtier Flange mal réglé qui va un peu gâcher le résultat... Suit une deuxième démo en fin d’année, deux nouvelles compos avec un orgue vintage qu’ils ont dégoté pour une bouchée de pain dans une brocante.


LYON DÉBUT 1982- L’année démarre avec un premier concert en février au Palais d’Hiver. Il s’agit d’un Tremplin Rock réunissant une dizaine de formations locales. Ils retrouvent entre autres, des anciens de SAFETY qui viennent de former les BERETTAS, et FLOO FLASH qui fera une petite carrière par la suite. Avec le soutien des mods locaux venus en nombre, ils finissent à la deuxième place. Profitant sans doute un peu de l’effet STRAY CATS qui cartonnent au même moment, c’est les BOPKATS, des solides rockeurs de Vienne qui remporte la mise ce soir là. Des mecs très cools, qui vont même les féliciter pour leur version de...  « My Generation » ! Comme quoi, la hache de guerre est définitivement enterrée entre mods et rockers, et désormais on se serre les coudes entre revivalistes... MONARCHS n’aura pas tout perdu ce soir là. ALAIN MANEVAL, en quête de matière pour MÉGAHERTZ sa nouvelle émission sur TF1, est de passage à Lyon et filme leur prestation dont un extrait (I Can’t Explain) sera diffusé par la suite. 

Premier concert, première télé... on a connu pire comme début.
Une autre vidéo va se tourner peu de temps après. Un collectif de jeunes vidéastes issu des Beaux-arts, qui exploitent pour leurs projections une toute nouvelle salle sur les pentes de la Croix Rousse, le SEC (Sous-Espace Culturel), leur propose de faire un clip. Ils choisissent « Down Down » la première compo du groupe, font un rapide playback, suivi d’un gros travail d’effets spéciaux. Le résultat est bluffant (pour l’époque) et complètement psychédélique. Autant le flange intempestif sur ce titre, peut être gênant à l’écoute, autant il prend tout son sens au visionnage dans son kaléidoscope de couleurs saturées. Mais la salle va vite disparaître, et avec elle et les années, les rares copies de ce film... Un grand regret.
Avant sa fermeture, le SEC, qui accueille aussi des groupes, va les programmer deux fois au cours des semaines suivantes. À Lyon, les mods commencent à s’organiser, ils ont désormais leur club, leur quartier, leurs bars...et leur groupe ! Ils sont un peu plus nombreux à chaque concert MONARCHS. Le truc mod/garage est en train de bien prendre, d’autres formations fourbissent leurs armes, et à l’international, le succès naissant de groupes comme les BARRACUDAS, FLESHTONES, LYRES... prouve qu’il est possible de revisiter les sixties sans tomber dans le revival pour puristes. L’exemple parfait restant les FLAMIN’ GROOVIES qui sont toujours restés fidèles à leurs racines sans qu’on ne puisse jamais les taxer de ringards. Des USA à l’Australie, en passant par la Grande Bretagne ou la Suède, les années 80 vont marquer un retour en force du garage rock. Mais ça sera sans MONARCHS.

LYON PRINTEMPS 1982- On le pressentait depuis un moment, mais ça se confirme. Alors qu’ils s’apprêtent à booker les prochains concerts (on parle de plusieurs dates avec THE JAM qui débarque en France) deux des membres prennent les devants et annoncent  qu’ils quittent Lyon et donc le groupe pour un bon moment. Le taf, les études, les copines, la vie... Peu importe, l’aventure s’arrête là. La question de les remplacer ne se pose même pas et on se promet de remettre ça dès qu’on peut. En amis très proches qu’ils ont toujours été, ils ne se sont jamais perdus de vue, et au cours des décennies suivantes, ils leur est arrivé plusieurs fois de se reformer le temps d’un concert. Christophe et James vont monter peu de temps après avec une nouvelle section rythmique, un nouveau projet punk sixties (CAMARILLO) avant que James ne quitte Lyon pour Nice où il rejoint les RÔDEURS puis les PLAYBOYS.

Dominique Michel par la suite, va monter un espace de locaux de répétition, doublé d’un studio d’enregistrement. Le Studio MIDI-MINUIT, qui pendant les années 90/2000 va accueillir et participer à l’éclosion de nombreux talents locaux comme BABYLON CIRCUS, HYSTERY CALL, DRÔLES DE BEAUX GARS et un certain BENJAMIN BIOLAY... Dominique nous a quitté subitement en 2016 d’un problème cardiaque. Sans parler de sa famille et des membres de MONARCHS, c’est une sacrée perte pour toute une génération de musiciens lyonnais qui ont su apprécier au cours des années sa patience et son savoir-faire... Cyril Deluermoz, le partenaire londonien et ami de toujours, va animer avec Christophe des émissions sur RADIO BELLEVUE jusqu’à sa fermeture en 87. Il deviendra un peu plus tard une plume reconnue de Rock&Folk, auteur en autres d’une bio référence d’OASIS. Lui aussi nous a quitté, en 2013 suite à une longue maladie. 

R.I.P. bros.

MONARCHS tient à remercier tout spécialement Philippe de Vienne, chroniqueur des années mod en France, sans l'aide de qui ce projet de EP n'aurait pu voir le jour ; Catherine Berthaud, Nicolas Kantorowicz, et tous les autres.

 

Verso

    


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