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82ème référence, KIM FOWLEY.

SOLD OUT


Le Caméléon ne vas pas pas écrire un article sur KIM FOWLEY aujourd'hui pour la réédition de ce EP devenu rare, cela n'aurait aucun intérêt tant il existe des articles de fond de part le monde, ce serait du réchauffé. Par contre, essayer de mettre en ligne la presse française qui parle de ce personnage est nettement plus intéressant. Pour le premier trouvé, c'est Patrick Eudeline dans Rock'n'folk. Pour l'interview, c'est celle de Gilles Scheps (un fondu d'Iggy Pop) qui est parue dans le fanzine "I Wanna Be Your Dog" en janvier 1977. Une bonne anthologie dans Best en mars 1979 écrite par Francis Dordor. Le plus surprenant est l'interview faite par Guillaume Serp du groupe MODERN GUY dans le fanzine gratuit Gig d'avril 1980. Le plus travaillé et de fond est celui de 8 pages dans "Everlasting Tributes" daté de mars 1984, écrit par Robert Peccoraro, dont est retranscrit ici qu'une partie... Suivent Spliff le fanzine de Clermont-Ferrand en 1984, pour finir  dans la presse mensuelle établie. Kim Fowley est décédé le 15 janvier 2015.

Réédition 500 exemplaires.

Le fanzine Everlasting Tributes paru en mars 1984.

 

KIM FOWLEY     I AM BAD   1878-1984     THE MAGICAL MYSTERY MAN

    Cet article ne s'adresse pas aux collectionneurs, ils possèdent déjà toute sa production rangée soigneusement dans leurs discothèques. Ils en ont fait un mythe, à juste titre. Sa mégalomanie, son sens de l'outrage, ses déclarations fracassantes, son humour et sa musique en feront un personnage inoubliable dans l'histoire du rock'n'roll. L'INSEMINATEUR a toujours trimaballé sa grande carcasse où et quand il le fallait.

"Je n'ai pas de petite amie, je n'ai pas de chien, je n'ai pas d'enfant, tout ce que j'ai c'est le rock'n'roll".

   KIM FOWLEY précède les ROLLING STONES, les BEATLES, en 1984, il est toujours là. Méconnu, il ne représente qu'un nom qu'on lit au hasard sur la pochette d'un LP. FOWLEY est plus que cela, il est une légende vivante. Je vais tenter de le réhabiliter aux oreilles de tous. La naissance du prodige se serait déroulée en 1878 aux Philippines, il semblerait plus vraisemblable que 1942 soit la date de sa venue au monde. Pour la petite histoire.... sa mère avait trois amants : un comptable marié, un acteur de cinéma et ...  Howard Hughes. Kim a été choyé come un héritier du célèbre "Howard". Kim prend connaissance de cela vers l'âge de 24 ans et raconte cette histoire à qui veut l'entendre. Rudolf Frim (père adoptif ?), musicien occasionnel a certainement placé sur les sentiers battus de la musique le jeune Fowley. Le petit génie rentre à l'université à l'âge de 14 ans, en ressort à 19 ses diplomes sous le bars, QI = 164.

   Première production, premier coup de maître : the MURMAIDS (groupe féminin déjà) "Popsicles & Icicles" n°1 dans les charts. Titre dédié à l'actrice Candice Bergen. Fowley fonda son premier groupe THE JAYHAWKS avec Bruce Johnston (futur BEACH BOYS), ensemble ils écrivent "Stranded In The Jungle" (Ce serait faux ...) immortalisé par les NEW YORK DOLLS dans leur second LP.

Pour commencer la décénnie, il frappe très fort avec la production d'HOLLYWOOD ARGYLES "Alley Hoop" assurèment l'un de ses plus grands succés. Viendront ensuite THE INNOCENTS avec "Honest I do" et le "Diamonds & Pearls" des PARANDONS. En 1961, il produit et écrit pour B.BUMBLE & THE STINGERS "Nut Rocker" un hit incroyable avec un rythme au piano très rapide. La même année, il produit THE REVINGTONS "Papa Om Mow Mow" / "Bird Is A Word". La B side de ce single sera repris par les TRASHMEN sous le nom de "Surfin Bird" et deviendra un énorme hit. En 1963, il rencontre P.J. PROBY, Kim lui suggèrera le jeu outrageux que P.J. adoptera par la suite avec un certain succès.... il urinait sur son public.

En 1965, de retour aux USA, il est employé comme danseur dans une troupe connue sous le nom de "Vito & the Hands", il se glisse dans l'ombre des MOTHERS OF INVENTION. Après une jam avec BOB DYLAN, il décide d'enregistrer ses propres compositions. 1966, il participe à l'enregistrement du légendaire "Freak Out" des MOTHERS de Frank ZAPPA et monte sur scène avec eux pour deux concerts. Hit local avec "The Trip" une de ses compositions que l'on peut entendre dans le Peeble 1. Vers la fin de 1966, retour en Angleterre où il produit SLADE à l'époque connu sous le nom des "IN BETWEENS". Il produit également la face B d'un single de SOFT MACHINE très recherché "Love Makes Sweet Music" pour Polydor. Il grossit sa production avec le premier single de FAMILY qui ne verra jamais le jour, et BELFAST GYPSIES avec le fameux "Gloria's Dream".

En 1967, retour aux Etats-Unis. A Los Angeles, il crée une maison d'accueil pour musiciens sans domiciles et sans contrats. Jim Morrison dormait sous ce toit. Sortie de son premier album "Love Is Alive & Well". A l'écoute de ce LP, on s'apperçoit que Kim a beaucoup à dire. Enregistrement de "Sergent Pepper", Fowley prétend avoir fait acte de présence dans le studio.
En 1968, il produit l'un des groupes les plus fantastiques des sixties : les SEEDS pour un single sur GNP Crescendo "Falling Of The Edge Of My Mind" / "Wild Blood". Il participe à l'enregistrement du premier LP de FRATERNITY OF MAN. Sortie de son deuxième album pour Imperial : "Born To Be Wild".
En 1969, il aide à la résurrection de GENE VINCENT et produit son album "I Am Back And I Am Proud" pour Dandelion. Il part en Finlande où il produit WIGWAM, musique similaire au "Abbey Road" des BEATLES, qui n'aura aucun succès. Il enregistre deux albums : "Outrageous" et "Good Clean Fun" pour le label Imperial. Il joue de la guitare sur l'album "Live Peace In Toronto" de John LENNON.

 

1970. L'année la plus mystérieuse de Mister Bad. Kim voyage toujours et s'installe dans une île de Suède. Période de spleen où il se cloître. Au cours de l'année, il s'inscrit à l'université dentaire de Stockholm. Suivait-il des cours ? Il cumule ses activités, Mr Bad écrit deux recueils de poésies, il occupe un emploi de disc-jockey et se prostitue à ses heures perdues. Il n'oublie pas de nous nous léguer quelques perles sous la forme de deux singles. Le premier sous le nom de KING LIZARD "Big Bad Cadillac" que l'on peut écouter sur le LP "Living In The Street", le second sous le nom de THE INCREDIBLE Kim FOWLEY "Fluffy Turkeys". Un LP mystérieux "The Day The Earth Stood Still" sort cette même année. Dans les seventies, Kim s'est attaqué au management et à la production de groups féminins. Il a la faculté de vamper les petites collégiennes et de les transformer en un temps reccord en de rockeuses perverses. Les RUNAWAYS dont il était même président du fan-club ! ; VENUS & THE RAZOR BLADES, qui les envoie se rôder devant un public de bûcherons en Alaska. Il écrira les morceaux pour leur LP et le produira.

 

 

 

 

 

 

 

En 1972, Kim publie son sixième LP "I Am Bad". L'un des 20 albums qui à la cinquantième écoute réussi toujours à me mettre les oreilles en érection.. Mister Bad a l'idée de faire enregistrer un groupe rétro qui reprendrait tous les clichés des années cinquante. Kim va réussir son coup de poker avec FLASH CADILLAC & THE CONTINENTAL KIDS. Le groupe faisait des reprises excellentes ("She's So Fine", "Crying In The Rain") . Fowley n'a aucun mal à les faire engager pour le film "American Graffiti" de George Lucas en 1973. Avec JOHN CALE, il va guider les premiers pas des MODERN LOVERS. Le disque ne sortira que beaucoup plus tard.
1973. Sortie de "International Heroes" pour Capitol. Album que je considère comme une petite déception après les éclairs de génie du précédent.
1974. Sortie de "Animal God Of The Street" pour Skydog. Un des plus beaux disques. Kim passe la deuxième moitié des seventies en ne donnant des nouvelles que par ses disques qui ne seront pas d'un grand intérêt exception faite de "Living In The Streets". Il se consacre à son obsession : trouver un groupe ayant autant de génie que les EASYBEATS (de tout temps ses préférés). Mais à cette époque, il est plus facile de dénicher un groupe sortant de la médiocrité d'un groupe génial comme l'étaient les regrettés EASYBEATS. Aussi Kim ne ramassera que des miettes. Avec STEEL BREEZE, il connaîtra le succès mais la musique du groupe nous laisse sur notre faim. Mister Bad n'a pas réussi à réveiller les groupes des seventies, une des décennies les moins inspirées. Interessé par la musique des DAMNED et par celle de CHRIS SPEDDING, Kim n'a pas encore eu la chance de les produire.

     

1981. On pensait que Kim avait chaussé les pantoufles et lisait son journal au coin du feu, on s'était lourdement trompé. Avec "Son Of Frankenstein", LP pour Moxie (label psychedelique dans le bon sens du terme), il jette un poignard dans la marre inerte du rock'n'roll. Un disque génial de bout en bout, un des meilleurs de l'année, on ne le dira jamais assez. Kim peut prendre sa retraite quand il veut, il a déjà apporté sa pierre, mais en a-t'il envie. Il investit son argent dans le cinéma et fait parti d'un jury qui recrute des groupes surtout féminins d'ailleurs (sacré Kim !). On attend son prochain disque avec impatience mais à 70 ans (et je prends date), l'Inséminateur aura encore la force de nous pondre un chef d'oeuvre. (Robert Peccoraro - 1984).

Extraits de l'interview de Mars Bonfire de STEPPENWOLF dans Combo ! n°6 par Frank Beeson : "Grâce à Gary Usher, j'ai pu jouer de la guitare sur pas mal de 33t de Kim Fowley, entre autre son hit "Outrageous" et son 45t qui a également assez bien marché "Bubble Gum" (repris par Sonic Youth). J'étais aussi sur le LP suivant "Good Clean Fun" et ses albums sur Capitol. Il m'a permis de faire des sessions très intéressantes. L'une d'elles représente beaucoup pour moi ; c'est celle où j'ai joué avec Gene VINCENT sur son album de 1970 pour Elektra. Ensuite par Kim j'ai pu jouer sur le premier LP de Warren ZEVON "Wanted Dead Or Alive" sur Imperial. Jouer sur les albums de Kim était relativement intéressant. Sur certains, ça consistait plus à utiliser la guitare et l'ampli pour produire un effet plutôt que de jouer véritablement. J'avais l'habitude d'amplifier la réverbération et le trémolo au maximum, de soulever l'ampli de quelques centimètres puis de le laisser tomber au sol. Ca produisait un son ondoyant et réverbérant qu'il employait à l'arrière plan pour un morceau quelconque. D'autres effets consistaient à frapper les chevilles de la guitare plutôt que de gratter les cordes ! Ca faisait vibrer ces dernières et donnait un son métalique très aigu. J'ai joué aussi sur le premier LP des MODERN LOVERS".

En plus des sessions d'enregistrements, le fait de jouer live avec Kim lui procura de nombreuses et fructueuses expériences. "Kim m'a demandé de partir en tournée aux USA avec lui. Il était sur Capitol et venait juste d'enregistrer "International Heroes". On partit en tournée avec son producteur Jeffrey Sheen. Kim m'avait sollicité pour jouer de la guitare mais aussi parce que j'apprenais le karaté. Il utilisait donc une combinaison garde du corps/musicien. Ce n'était pas un type très réglo et il avait probablement pas mal d'ennemis. En plus il était assez parano mais je l'aimais bien ! En fait nous avons vécu un an ensemble à Hollywood, dans une chambre d'amis. On a tourné dans la plupart des grandes villes. Il n'y avait que moi à la guitare, et lui improvisant des chansons à brûle-pourpoint : morceaux qui la plupart du temps traitaient des gens présents parmi le public. Ca pouvait être des programmateurs de radio, des DJ's, des types qui bossaient dans ou étaient propriétaires de magasins de disques. On créchait dans les hôtels et les motels les plus chics, et je me suis fait pas mal d'argent; Mais ça n'a pas été profitable pour son disque, on ne faisait aucune chanson de l'album, juste des trucs à la demande qui ne sonnaient pas comme de vrais morceaux. Pourtant le public trouvait ça chouette et distrayant. Il a un sens de l'humour très adulte, un peu comme à Las Vegas, à la limite du choquant et du salace. Et ça, ça plaisait vraiment.

Une fois à Detroit, on jouait dans un club et quelqu'un dans le public fut dérangé par sa personnalité scènique. Plus tard, quand il quitta la scène, il alla lui serrer la main. Il avait une cigarette et il aurait bien pu lui brûler la main ; eh bien c'est ce qu'il fit ! A Boston, dans un petit club d'habitués, ils ont eu l'air perplexe car ce n'était pas ce à quoi ils s'attendaient.
Avant cette tournée, nous avons fait un petit concert au Cheetah Club à Venice (Californie). Il était organisé par un artiste marginal appelé Vito. Kim fit un show très choquant au point d'essayer d'avoir des relations sexuelles avec une fille de l'auditoire. Vito y mit un terme car il y avait des flics dans le public et qu'ils étaient toujours là quand il y avait des spectacles de hippies. Il avait peur que l'on fasse un raid chez lui, aussi en stoppant Kim il sauva le spectacle. Kim était à moitié nu, exposant ses parties génitales et je crois que la fille en faisait autant ! Je faisais gémir ma guitare et brusquement le show pris fin !
".

 

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